Albert 1er (1875-1934)
Roi des Belges (1909-1934), surnommé "roi-chevalier" durant la Première Guerre mondiale, dont le règne fut marqué à l'intérieur par un véritable soutien aux valeurs démocratiques et par une diplomatie active à l'étranger.
Né à Bruxelles, fils du comte de Flandre, il reçut un enseignement privé avant de rejoindre l'école militaire. Dans les années qui précédèrent son règne, il effectua, parallèlement à des études d'économie et de sciences politiques, plusieurs voyages à l'étranger, dont un aux Etats-Unis et une grande tournée au Congo belge.
En 1900, il épousa Elisabeth de Bavière. Il devint roi de Belgique en 1909, après la mort de son oncle Léopold II, décédé sans laisser de fils. Les premières années de son règne furent perturbées par d'importants conflits sociaux et par le problème flamand. Il parvint cependant à se faire accepter du peuple belge par son tempérament modéré, son respect de la Constitution et son intervention énergique durant la Première Guerre mondiale.
En effet, en 1914, n'étant pas parvenu par voie diplomatique à éviter l'occupation de son pays par les troupes de l'empereur d'Allemagne Guillaume II, en dépit du statut de neutralité de la Belgique, Albert 1er assuma le commandement des forces armées belges et combattit, quatre années durant, l'armée allemande.
Après la guerre, devenu très populaire, il se lança dans la reconstruction de la Belgique et usa de son prestige pour apaiser les conflits sociaux, économiques et politiques. Partisan de la démocratie, Albert 1er apporta son soutien au projet de loi instituant le suffrage universel (décembre 1918). Son action diplomatique à l'étranger conduisit à l'abolition du traité de Londres, qui consacrait le statut de neutralité de la Belgique (1831), lors de la signature du traité de Versailles en 1919. Avec la reine, il se consacra également à l'épanouissement culturel de la Belgique, et encouragea les sciences en créant la Fondation du fonds national de la recherche scientifique. Il mourut accidentellement en 1934, lors d'une escalade à Marche-les-Dames dans les Ardennes, et eut pour successeur son fils aîné, Léopold III.