A
la suite de Michelet et des
historiens du XIXe siècle, on a cru longtemps que la France des lendemain de
l’an mil avait vécu dans la crainte de la fin du monde correspondant au millième
anniversaire de la vie du Christ
(1000-1033). En fait, les prétendues terreurs de l’an
mille, fondées sur des dires de chroniqueurs , n’ ont jamais réellement
existé.
En revanche. Il est certain que, pendant la première moitié du Xle siècle. les hommes ont ressenti une angoisse latente du jugement dernier. et en France l'angoisse accentuée par la gravité des famines (voir page disettes) et des épidémies qui leur apparaissaient comme les signes tangibles du combat que se livraient dans l'indivisible les forces du bien et celles du mal. Les rendements agricoles étaient très faibles et soumis aux caprices du climat. La difficulté des transports et l'absence de véritable organisation commerciale rendaient impossible la circulation des denrées d'une région d'abondance vers une ,région de pénurie Les disettes étaient donc fréquentes. Et, lors ces années particulièrement mauvaises, lorsqu'il avait plu ce qui arriva fréquemment entre 1020 et 1035. ,où pas assez entre 1005 et 1006 , elles engendraient des famines.
La
plus grave fût observée en 1032
–1033. Affamés, les paysans
mangeaient de l'herbe des feuilles voire des produits impropres à, la
consommation, ce qui entraînait des maladies et des épidémies et entraînait
des mouvements de peur et la renaissance des hérisies comme en Champagne et
dans le Val de Loire après 1020, a Tours au milieu du siècle. Robert le Pieux
fût le premier a brûler des hérétiques en, 1022 a Orléans.
SOURCE/
Georges Duby- le moyen age Bibliothèque municipale Guy de Monpassant-
Saint- Quentin