Né à Saint-Quentin en 1760, François Noël, dit Gracchus Babeuf, est mort guillotiné en mai 1797 après un procès tumultueux en Haute cour.
Chef de la conspiration des égaux qui voulait renverser le Directoire, cet ancien commissaire devenu journaliste polémiste, membre du Conseil général de la Somme en 1792, a marqué la décennie révolutionnaire par ses idées et ses écrits prônant l'égalité pour tous les citoyens et l'abolition de la propriété.
Ses articles et ses correspondances ont été acquises par l'ex-Institut du marxisme-léninisme de Moscou et n'en sont plus jamais sortis.
De fait, à Saint-Quentin ne possède-t-on que peu de choses de Babeuf, dont l'influence au XIXe et au XXe siècles sur les doctrines collectivistes est loin d'être négligeable.
L'association des Amis de Gracchus Babeuf, présidée à Saint-Quentin par Bernard Roger, enseignant la technologie dans un collège, s'applique depuis octobre 1993 à propager la pensée de Gracchus Babeuf et des "babouvistes".
L'association, qui compte 80 membres, publie un bulletin semestriel, organise des expositions et le 27 mai prochain(*), une commémoration particulièr
Pour le bicentenaire de la mort de Babeuf, un colloque international se tiendra les 16 et 17 octobre 1997 à Saint-Quentin sur le thème "Babeuf et les babouvistes en leur temps". Il réunira une quinzaine d'historiens russes, brésiliens et français dont Claude Mazauric, professeur à I' université de Rouen spécialiste du babouvisme.
SOURCE : AGIR EN PICARDIE N°61 En fonction de la date de parution de l’article, il s’agit probablement du 27 mai 1997