COLARD NOEL
Nous ne savons rien sur Colard Noël, ni sur sa naissance ni sur sa mort. Nous savons seulement qu’il a assuré la maîtrise d’ouvrage pour le transept absidal sud de la collégiale.
En 1477, Louis XI vient visiter la collégiale de Saint-Quentin dont le petit transept sud menace de s'effondrer, risquant d'entraîner tout ou partie du reste de la construction. C'était la conclusion d'une expertise faite en 1460 par Colin de Mantes, Maître maçon, Juré des Ouvrages de l’Eglise. Le roi répond alors favorablement aux supplications du chapitre et décide que la restauration du transept absidal sud sera faite à ses dépens. La somme versée, le roi exige que la reconstruction soit confiée à Colard Noël. La responsabilité repose sur Collard Noël pour une somme de 1100 écus d'or, somme très importante pour l’époque.
Colard Noël n’était certainement pas, quoi qu’on en dise ici ou là, un architecte du roi, mais plutôt un expert régional, de renommée certaine, à qui le roi fait appel. Il est en effet de Valenciennes. Le roi a sans doute raison, car Colard Noël vient à Saint-Quentin avec son équipe de compagnons et d’ouvriers, tous Valenciennois d’origine. C’est une entreprise qui se déplace.
Il entreprend alors un travail qui le maintient à Saint-Quentin jusqu'à la fin du siècle puisqu'il termine le transept en 1487, poursuit en 1490 par la chapelle St-Fursy qui prolonge le transept, et termine en 1493 par le portail Lamoureux, sortie du transept sur la place des Enfants de Chœur. Au dessus de ce portail et autour on peut voir des balustrades qui sont de la même facture que la balustrade qui enjolivait le troisième étage de l'Hôtel de ville avant la restauration de 1902, comme en témoignent les gravures du XIXème et avant. Jules Hachet, après Charles Gomart, y voyait la preuve que les deux édifices étaient du même architecte.
Nous ignorons si Colard Noël a ouvert d'autres chantiers pendant cette période, qu'il les ait conduits ou simplement supervisés. Si cela est, nous ignorons où. Par ailleurs, comme nous ignorons également l'âge auquel il est arrivé à Saint-Quentin, il est difficile de dire s'il était encore présent en 1509. Simplement, la chose ne paraît pas impossible si l'on accepte qu'il pouvait avoir une trentaine d'années en 1477, donc environ 62 ans en 1509.
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source : Société académique M r Lebrun bernard société académique - OUVRAGES JULES HACHET ET CH GOMART