retour page accueil

Geoffroy Saint-Hilaire (Etienne)

 

Zoologiste français (Etampes, 1772 - Paris, 1844)

Essentiellement anatomiste, il fut nommé professeur de zoologie au Muséum d'histoire naturelle en 1794. Il se préoccupa d'enrichir les collections, créa la ménagerie et publia un certain nombre d'ouvrages, en particulier sa Philosophie anatomique (1818-1822). Geoffroy contribua de façon essentielle à établir la théorie de l'anatomie comparée, en dégageant la notion d'organes homologues (qu'il appelait analogues) et les critères permettant leur reconnaissance, principalement celui de la stabilité de la position d'un organe par rapport aux autres constituants de l'organisme.

Il devint évolutionniste, et, comme Lamarck, il admit alors à la fois une tendance interne des êtres à se transformer et leur soumission aux effets modificateurs de leur milieu.

Il s'intéressa également à la tératologie et à la paléontologie, cherchant même, quoique sans succès, à déterminer expérimentalement des monstruosités, sources possibles de nouvelles espèces. Vers la fin de sa vie, il crut d'ailleurs, à partir d'observations tératologiques mal comprises, pouvoir déduire une loi générale du fonctionnement de l'Univers tout entier.

Son extrême tendance à la généralisation le rapprochait des philosophes allemands de la nature, mais il ne semble pas avoir été directement influencé par eux. (Son œuvre tératologique fut poursuivie par son fils Isidore (Paris, 1805 - id., 1861) dans un esprit tout différent, prudent, rationnel et systématique.)

Etienne Geoffroy Saint-Hilaire travailla à ses débuts avec Cuvier, qui fut un temps son principal collaborateur. Toutefois, si ces deux chercheurs s'accordaient à reconnaître une identité de type d'organisation dans l'ensemble des Vertébrés, leurs vues divergèrent lorsque Geoffroy envisagea de concevoir un type général de tous les êtres. La dispute qui éclata le 28 février 1830 reste fameuse dans l'histoire des sciences. Elle devait se poursuivre jusqu'en 1832, année de la mort de Cuvier.