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Hôpital

Les premiers hôpitaux d'Occident remontent à l'époque franque. Placés sous la responsabilité des évêques, ils bénéficient cependant d'une autonomie juridique qui leur permet de recevoir des dons et des legs, alors l'essentiel de leurs ressources. Mais les difficultés du temps ne sont guère favorables à leur prospérité et à leur multiplication. Il faut attendre le XII, siècle. pour voir s'épanouir, en liaison avec l'essor urbain et le renouveau évangélique, une véritable floraison hospitalière.

Les fondateurs (princes, seigneurs, évêques, riches bourgeois) souhaitent ainsi laisser leur souvenir attaché à une œuvre témoignant de leur piété. Ces établissements, ont d'emblée été considérés comme des lieux religieux, soumis au droit de l'Église. Dispensés d'impôts et de dîmes,moniale, ils jouissent en outre de privilèges: chapelle et cimetière particuliers, droit d'asile. Ils accueillent toutes les victimes de l'infortune. de la maladie, de l'âge, réunies sous l'appellation de " pauvres du Christ ", ainsi que les pèlerins.

Dans la plupart des régions, en ville comme à la campagne, on distingue, d'une part, les hospices, où l'on nourrit et héberge pour la nuit les pauvres passants et les pèlerins, d'autre part, les hôtels-Dieu, où sont reçus les malades, les femmes en couches, les orphelins et les enfants abandonnés.

Les soins consistent surtout à assurer le bien-être du corps et le salut de l'âme. Nourriture choisie et régulière, chaleur d'une salle pourvue d'une cheminée, thérapeutique fondée sur une pharmacopée traditionnelle, les conditions minimales sont réunies pour procurer un soulagement temporaire à des êtres souffrant surtout de froid et de faim.