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Placées sous la tutelle de puissants barons ou de l'Église, la plupart des villes sont, au Moyen-âge, liées à leur suzerain par un serment de fidélité et d'obligation. Mais peu à peu, les villes revendiquent leur droit à l'autogestion. Certaines achètent leur charte de liberté, d'autres la gagnent en récompense de la loyauté dont elles ont fait preuve en temps de crise. C'est Herbert IV qui, le premier, dote notre ville de libertés communales qu'elle conservera, en partie du moins, jusqu'à la Révolution. Cette charte primitive n’est pas parvenue jusqu’à nous, et celle que nous possédons n'est que l'exposé des libertés communales possédées par nos aïeux en 1115, c'est-à-dire au moment où les magistrats d'Eu les prient de leur faire connaître leurs franchises et leurs coutumes. |
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La charte originaire, celle qu'Herbert IV donne à nos ancêtres, reste donc inconnue. On ignore également à quelle date précise doit être placé cet événement. Il semblerait que la concession d'Herbert IV ait été volontaire, et qu'éclairé par les insurrections de Cambrai en 1076, il ait jugé nécessaire de prévenir une insurrection que l'état des esprits pouvait faire craindre. Il semble bien que cette charte soit le résultat d'un accord et qu'elle ait pour but d’établir une sorte de modus vivendi entre les trois ordres de la population, clergé, chevaliers et bourgeois, sous la médiation du comte qui abandonne lui-même plusieurs de ses prérogatives. Les libertés communales font de Saint-Quentin une véritable république bourgeoise, perdue en plein monde féodal. Il y a une protection pour les marchands forains, deux jours avant chaque marché, et deux jours après. Les habitants ont la liberté de leurs personnes et de leurs biens, ils sont appelés «bourgeois». |
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Les peines que le maire peut prendre sont terribles. Les crimes de vol à main armée, recels, vagabondage, incendie, sont jugés par le Bailli du Vermandois, les autres méfaits sont jugés par les Échevins en présence de notre vicomte qui a le rôle de Ministère public. Ils siègent dans la Maison du plaid (ou de la paix), qui sera plus tard remplacée par l’hôtel de ville. Ils préservent la commune en veillant à sauvegarder ses droits. Le Maire appelé Mayeur, préside le conseil des échevins, prend les décisions et sanctions que nécessite la sauvegarde de la Commune. Le Sceau communal représente le maire a cheval, un bâton dans la main droite, il est encadré par deux jurés tenant chacun eux aussi des bâtons, on peut y lire l’inscription suivante : S. MAIOR ET JURATOR SCI QUENTINI La Charte de Saint-Quentin, si originale qu’elle soit dans ses grandes lignes, est la plus ancienne de Picardie. Elle a été adoptée ensuite par les villes d‘Eu, Ham, Chauny, Roye, Abbeville, Braye sur Somme. page extraite du site /stqvillhist.free.fr /réalisation Club Pom de Saint Quentin -:-: Mise a jour 3/ 2002 plus de 20 pages sur la commune ,la justice... |