VIN
Malgré la pression démographique qui pousse à privilégier la production céréalière, les XIIIe et XIVe siècles voient un grand développement de la viticulture, dû surtout à la croissance urbaine et à l'augmentation des possibilités de transport vers les pays du nord de l'Europe. la vigne s'étend d'ailleurs bien plus loin au nord que de nos jours: Laon est une "Capitale du vin" grâce à sa proximité des villes flamandes; et les vins "de France". c'est-à-dire d'Île-de-France, alimentent une capitale en forte croissance, avec sa cour et son université, et s'exportent en outre massivement par la Seine. La carte viticole de la France, telle qu'elle est alors en train de se constituer, est sensiblement différente de celle qui nous est familière aujourd'hui : elle est modelée en grande partie par les facilités du traits> port fluvial ou maritime vers les consommateurs, ceux surtout de l'Europe du Nord, et aussi par le goût dominait pour les vins légers (de toute façon, aucun vin ne se conserve plus d'un an ou deux ans Pour esquisser cette carte des grandes zones viticoles, on peut suivre La Bataille des vins, fabliau écrit probablement après la mort de Philippe Auguste