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 la lèpre  -la science -les connaissances-

la contagion

Le principe de contagion des maladies était toutefois encore très mal compris. La lèpre n'était pas aussi courante qu'on a pu le cru mais les malades étaient strictement confinés dans des léproseries. Considérés comme ‘’martyrs du Christ", ils avaient droit à tous égards mais ils n'en terrifiaient pas moins leurs contemporains. Les médecins avaient su traiter les fièvres mais les villes restaient très vulnérables aux épidémies.

La plus ravageuse fut sans conteste la peste noire de 1348. Les raisons de sa propagation restent obscures. Le développement des communication, l'essor du commerce l'explosion démographique n'y furent certes pas étrangers, mais la cause première de l’épidémie tenait plus sûrement à la surpopulation des villes médiévales.

La peste noire décima près d'un tiers de la population anglaise. Pourtant à cette époque , les grandes villes d'Europe occidentale étaient équipées de nombreux hôpitaux, financés par les riches familles dans le cadre des oeuvres charitables

La science vétérinaire progressait au moins aussi rapidement que la médecine. Les chevaliers de guerre étaient aussi préoccupés que l'élite militaire européenne et ne demandaient qu'à apprendre des Byzantins, des Arabes des Turcs, dont les connaissances étaient plus poussées que les leurs.

L’italie médiévale, creuset des connaissances grecques, latines et arabes, fut encore à la pointe du progrès en ce domaine, en effet c'est bien de cette région que furent rédigés les premiers traités de médecine vétérinaire.

MALADIES ET CONTAGIONS

De prestigieux chirurgiens et médecins étaient d'ailleurs attachés aux armées : en 1495, les troupes italiennes avaient réquisitionné les services des médecins les plus célèbres de l'époque pour la bataille de Fornoue. Un chevalier blessé, Bernardini Fortebraccio, se fit retirer du crâne plusieurs fragments d'os. Quelques jours plus tard, il arpentait fièrement les rues de Venise. Bien d'autres devaient sans doute la vie à ces chirurgiens de campagne

Dans toute l'Europe médiévale, le corps médical était très respecté et avait sa propre hiérarchie. Les chirurgiens-barbiers étaient de simples exécutants, placés sous les ordres des maîtres chirurgiens. La profession se féminisa dès le XIV e siècle. La saignée était la panacée alors que certaines phases de la lune était censées être beaucoup plus favorables aux interventions chirurgicales que d'autres. Les docteurs pouvaient aussi se replier sur l'expérience millénaire de l'usage des simples médicaments. Certains avaient également accès aux bibliothèques des monastères où quelques traités médicaux avaient été traduits de traités arabes chinois et indiens.

Plus tard, l'Italie et l'Espagne publièrent à leur tour des traductions en latin de ces traités ainsi que des découvertes anatomiques et physiologiques des médecins arabes.

L’école de Salerne, qui était établie au XIe siècle au sud de Rome, figura parmi les acteurs les plus dynamiques et les plus doués de cette entreprise.

Ainsi, au XV e siécle, la médecine européenne connut un renouveau, mais elle restait généralement l'apanage exclusif de l'aristocratie. L’église étant farouchement opposée aux méthodes d'autopsie, les chirurgiens en étaient réduits à observer les phénomènes anato-pathologiques sur les morts qui jonchaient les champs de bataille