LE SIEGE DE SAINT QUENTIN
Une armée de 50.000 Espagnols, Flamands, Wallons, Italiens, Allemands,commandée par Philippe II d'Espagne, ain que 6000 britanniques envoyés par Marie Tudor, incendie Vervins et le 2 Août aborde Saint Quentin.
La
ville ne s’attendait pas à un nombre si important de combattants, car sa
population n’est que de 8000 habitants et ses fortifications ne sont pas
entretenues, depuis des années.
Elle
disposait de 100 gendarmes,
500 archers , la milice bourgeoise, les grands canonniers, et 46 pièces
d’artillerie. C’était peu ,soit 1200 homme contre 25.00 assaillants.
Fort heureusement l’Amiral
de Coligny,
gouverneur de Picardie entre dans la ville avec quatre compagnies regroupant des
gendarmes
français et écossais
le
3 Août et quelques jours plus tard ( le 8 août)
le Connétable de Montmorency venant de la Fère, arriva avec deux fortes
colonnes d’infanterie et de cavalerie, qu’il laissa aux environs d’Essigny
le grand. L’Amiral de Coligny, froid
et méthodique, prend en charge la défense de la ville.
Montmorency
arrive avec du renfort ( 25.00 hommes )le 10 août en passant par les hauteurs
de Gauchy , mais seulement 50 hommes purent traverser les marais pour entrer
dans la ville et les autres se jetèrent à l’eau pour rejoindre la ville .
Le
restant des colonnes est attaqué à la sortie d’Essigny le Grand par les
Espagnols, commandés par le
comte d’Egmond,
capitaine général
de l’Empereur Charles Quint. On ne peut ignorer que malgré une défense désespérée,
qui dure toute la nuit, on ne peut résister
et c’est le premier grand massacre de ces journées
Le
Connétable est blessé et capturé, avec
les ducs de Longueville , Montpessier le
duc d’Enghien,le comte de la Rochefoucauld . On perd plus de 70 drapeaux.
On
compte déjà plus de 3000 morts et 6000 prisonniers, et le célèbre chirurgien
Ambroise Paré est pris de grande douleur , à la vue de ce carnage.
En
l’honneur de cette bataille de Saint Laurent, Philippe II fait construire le
palais de l’Escurial auquel il donna la forme d’un gril.
Coligny
ranime souvent l’espoir devant les attaques ennemies et les pièces de canons
installées sur le plateau de Remicourt tirèrent
vers le bastion de St Jean et l’ennemie riposta par des tirs de gros canons et
abattent quatre grosses tours.
Le
21 août, les assiégeants étaient prés des fossés, et les incendies commençaient
à se déclarer, mais Coligny refusait de
se rendre, et fit enfermer les femmes dans la Collégiale par crainte d’un
assaut imminent.
Le
bruit assourdissant des canons s’apaisa le 27,mais trois colonnes d’attaque
sortirent des tranchées et se jetèrent sur les dernières brèches, et
l’ennemi entre dans la ville.
Les
Espagnols, les Allemands se précipitent dans la cité , ivres de carnage , de
vols , de massacres, de pillages.
On massacre les défenseurs ,on entend les cris de douleurs poussés par les
femmes, et les enfants.
Tout
est pillé ,enlevé, détruit , brûlé, des bagarres se font sans cesse
entre soldats de différentes nationalités. Le feu se propage dans les
quartiers . Phillipe II s’efforce d’arrêter ce carnage ,et de protéger
les femmes .
La
ville est évacuée le 28 août à l’exception de brigades Espagnols et
Wallonnes qui restent sur place. Les femmes sortent des églises et se retirent
vers La Fère.
On peut évaluer les pertes dans notre
ville à 2000 existences et
l’assaut coûta plus de 1000 hommes à l’ennemie.
Les
Espagnols réparèrent les fortifications, mais la ville restait dans un état désolant
,et l’ennemie se décida a partir que vers le 19 Décembre. Peu à peu les
habitants rentraient et déblayaient leurs ruines avec ténacité et courage. La
vie municipale reprit peu à peu ,ainsi que ses assemblées à la
Maison du Plaid ( l’hôtel de ville )
La
ténacité des habitants de Saint-Quentin avait sauvé la France.
Les
Espagnols continuèrent leur marche sur
Le Catelet, Ham, Chauny, mais comme
le Duc de Guise avançait avec une nouvelle armée, les Espagnols préférèrent
battre en retraite.
On
ne peut oublier les noms des hommes qui ont défendus les murs de la ville ,le
sieur d’Andelot , frère de l’Amiral de Coligny
, le capitaine Lignières …
Le
traité du Cateau –Cambrésis
signé le 3 avril 1559 restitua Saint-Quentin à la France , en échange
d’autres villes.
Le
monument de 1557 rappelant le siège
de St Quentin à été dédié
,à la gloire de ses courageux habitants et défenseurs a été construit , grâce
a la générosité de Monsieur Charles Picard ancien Maire de la ville.
Il
est du au talent du sculpteur Corneille
Theunessen L’inauguration du
monument de 1557 à eu lieu le 7 juin 1897. A la suite de la guerre 1914-1918
,ce monument a subit des dommages et grâce a la veuve de Corneille Theunessen,
il a y eu une nouvelle reconstruction du monument
et fort heureusement , il a été épargnée en 1942