PEINTRES DE LA LUMIÈRE LE VITRAIL DU XII éme SIÈCLE A NOS JOURS. Après un aperçu sur les étapes de fabrication, l'essentiel de l'exposé concerne l'historique du vitrail, sa période de gloire, sa lente décadence et le renouveau actuel de sa technique. Il faut remonter jusqu'au IXe siècle pour trouver quelques précisions relatives à cet art prestigieux, véritable transfiguration de l'architecture et qui fait du verre une matière mystérieuse et sublime. On utilise d'abord le vitrail dit incolore, c'est-à-dire sans peinture. Cette formule fut adoptée sur .les ordres de Cîteaux, hostile à la richesse du décor. Cependant la couleur apparaît ; en même temps les ouvertures grandissent et le thème de l'Ancien et du Nouveau Testament, de la Passion et de la Vie de Marie se développent sur plusieurs panneaux. Les couleurs se diversifient grâce à 1 introduction de substances minérales variées. Les imperfections et le hasard contribuent aussi pour une part à la beauté des réalisations dues pourtant et avant tout au génie des verriers du Xll°, ceux de Chartres, Saint Denis, Poitiers, Le Mans. Au XIII e siècle les ouvertures sont de plus en plus nombreuses ; rosaces et baies éclairent à profusion la cathédrale et se parent de somptueuses verrières ; c'est le siècle d'or du vitrail pour la France entière, de la Champagne à la Normandie, de Paris à Tours. Les confréries, les seigneurs, les artisans offrent à l'Église son décor de verre -et l'on voit apparaître, outre les thèmes traditionnels, des compositions représentant les métiers et les donateurs. Dans la deuxième moitié du XIIIe siècle, les verrières se décolorent ne laissant plus passer qu'une lumière grise et douce pour mettre mieux en évidence la délicatesse des sculptures. Au XIVe siècle l'architecture se complique, les rosaces et les baies deviennent une dentelle de pierre incitant le verrier à adopter un parti de finesse, début du déclin de son art ; déclin précipité par des circonstances économiques désastreuses. Cependant, la technique devient savante, l'anonymat disparaît peu à peu et, au XVe siècle, le verrier signe son oeuvre, mais celle-ci témoigne de la décadence du vitrail, décadence qui va s'accentuant jusau'à l'introduction de la perspective dans les compositions. Au XVIe siècle, la Renaissance ne favorise pas l'art du vitrail ; l'influence de la gravure, de la peinture de chevalet, de la sculpture monumentale ont privé l'artiste d'une inspiration personnelle en accord avec l'architecture. D'ailleurs le paganisme remplace le mysticisme et le vitrail décore aussi bien les palais, les châteaux que les églises. Au XVIIe siècle, la production s'appauvrit et au XVIIIe le vitrail ne jouit plus d'aucune considération. Au XIXe siècle, l'engouement pour le style ,gothique se traduit par uni; imitation désastreuse des vitraux du Moyen age et c'est seulement après la première guerre mondiale qu'une résurrection de cet art s'amorce. Les artistes contemporains savent, à juste raison, qu'il ne faut jamais plagier pour atteindre au chef-d'oeuvre 'et s'ils évoluent vers l'abstrait c'est qu'aucune réalisation figurative ne peut, au XXe siècle répondre aux exigences spirituelles, intellectuelles et aux aspirations profondes de l'homme. Exposé de la société académique Mr LE CLERC Ancien conservateur du musée Antoine Lécuyer , très connu dans notre ville qui nous a abandonné il y quelques années Fortement endommagée par les bombardements de 1917, la reconstruction de la collégiale de Saint-Quentin est entammée en 1919, sous l'égide des Monuments historiques. Les vitraux du XIIIe siècle sont remis en place en 1948, grâce au travail minutieux de Maurice Berry, architecte en Chef des Monuments historiques. Les vitraux manquants sont complétés par des oeuvres modernes, réalisées par un artiste de la seconde école de Paris: Hector de Pétigny (1904-1992) dont j'ai vu des dessins au Musée ANTOINE LECUYER http://vitraux-saint-quentin.vorges.net/ http://dutarte.club.fr/Siteinstruments/bio%20bovelles.htm
http://www.jedecouvrelafrance.com/f-3293.aisne-basilique-saint-quentin.html
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