Pour l’époque mérovingienne, les rares textes parvenus jusqu’à nos jours ne concernent que l’église ou le culte des reliques de saint Quentin. Ce dernier est renommé dès le VIe siècle, mais il doit être modeste, puisqu’il n’empêche pas les évêques du Vermandois d’aller s’installer à Noyon, plus proche des domaines où résident les rois mérovingiens. (On attribue à saint Médard, mort en 560, le transfert du siège épiscopal à Noyon).

Au VIIe siècle, l’évêque Éloi retrouve le sarcophage contenant le corps de saint Quentin, et le pèlerinage ne prend vraisemblablement son véritable essor qu’à cette période.

On ne sait rien sur l’organisation politique jusqu’au VIIIe siècle, époque au cours de laquelle les carolingiens prennent le contrôle de bon nombre d’églises et de monastères, pour asseoir leur puissance en les distribuant à leurs fidèles.

L’église de Saint-Quentin est ainsi «donnée» à Jérôme, comte, homme de guerre et abbé laïc, demi-frère du roi Pépin. Son fils Fulrad, puis d’autres, lui succèderont en cumulant les fonctions de comte et d’abbé. 

Les Normands font un premier passage dévastateur dans le Vermandois en 857, mais ne vont pas à Saint-Quentin. Plus tard, en 883, le monastère et la ville sont pillés et incendiés. Pour les protéger, Thierry fait élever une enceinte, de 886 à 893.

A partir d’Herbert 1er, la transmission devient héréditaire, et celui-ci est à l’origine de la lignée des comtes du Vermandois.

L’un d’eux, Herbert IV est surtout connu parce qu’il concède une commune à Saint-Quentin. 

A la mort du dernier d’entre eux, en 1214, Philippe-Auguste prend possession du Vermandois, qui est rapidement intégré au domaine royal, le temps d’obtenir de l’évêque de Noyon qu’il renonce à sa suzeraineté. 

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