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LES IMPOTS INDIRECTS: L'OCTROI.

Cet impôt indirect est payé par l'ensemble de la population. Il date du Moyen Age, et touche toutes les marchandises entrant dans la ville. La ville est dotée de postes d'octroi à chaque sortie, sorte de poste de douanes dont le personnel est chargé de surveiller les entrées et sorties de marchandises.

Jugé inéquitable par la majorité de la population, cet impôt à la consommation subit les coups de boutoirs des socialistes, qui veulent sa suppression.

De 1871 à 1913, les recettes de cet impôt augmentent de 121 % ( soit 447 051 F à 988 544 F) ; cette ressource étant directement liée à la prospérité de la ville, elle permet de cerner les phases de consommation de la population et les phases où la population restreint sa consommation.

la courbe de l'évolution de l'octroi peut être mise en parallèle, avec celle de l'évolution de la population saint quentinoise et la courbe de l'évolution de la production nationale, puisqu'elles ont toutes les trois le même profil, à savoir une phase d'expansion jusqu'au début des années 1880, une phase de stagnation intermédiaire de 15 ans environ puis une reprise du phénomène d'expansion.

Cet impôt ne peut être supprimé, puisqu'il est directement responsable de l'augmentation des recettes ordinaires, augmentation qui concoure en partie à l'augmentation du budget. La solution la plus simple en cas de recettes ordinaires insuffisantes est l'augmentation de l'octroi comme de 1873 à 1876 ( de 513 655 F à 701 496 F).

La part de l'octroi dans les recettes augmente de 1870 avec 14 % à 1896 avec 50 %. Après 1900, elle se stabilise autour de 33 %.

Cette manne providentielle pour le budget de la ville représente en 1872 = 13.4 F habitant, en 1891 =16.37 F, en 1901 =18.8 F et 1911 = 17.1 F.

La stagnation après 1900 s'explique par une hausse des prix, qui a entraîné une cherté de la vie ; dont l'expression la plus célèbre sont les émeutes en 1911 ; provoquant une baisse de la consommation.