UN DÉBUT QUI PROMET ENCORE PLUS

A
Abad (1), Abat      Dérivés du latin abbate = abbé, qui dirige une abbaye. On peut s'étonner d'un tel nom de famille, les abbés ne se reproduisant pas, en principe. Mais d'une part ce n'était pas forcément le cas au Moyen Âge, et d'autre part il faut savoir que le nom abbé désignait aussi dans la société médiévale des fonctions n'ayant rien de religieux. Il peut enfin s'agir parfois d'un sobriquet, du domestique d'un abbé ou encore d'une personne dépendant d'un abbé, d'une abbaye en ce qui concerne les droits seigneuriaux. Notons enfin que, en pays gascon, il existait des abbés laïcs, chargés de percevoir les dîmes.
Abrassart    Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans l'Aisne (variante : Abrassard). Pourrait désigner le fils de Brassart (voir Brassard), mais ce type de formation ne correspond guère à la région où est porté le patronyme. On a proposé aussi un dérivé du verbe abrasser, abracier (= prendre dans ses bras), éventuel surnom d'un personnage affectueux.
B
Bacquart    Patronyme porté dans le Nord-Pas-de-Calais. Variantes : Backaert, Bacquaert, Bacquard. C'est un nom de personne d'origine germanique formé sur les racines "bag" (bagan = combattre) et "hard" (= dur).
Bacrot    Nom porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante : Bacro) ainsi que dans l'Est (70, 88). C'est une contraction de Bacquerot, qui peut être un diminutif de bac ou de baquet, mais aussi un diminutif du néerlandais Backer (= boulanger), comme paraissent l'indiquer les formes Backeroot, Bakeroot.
Baelde    Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais (variante au génitif : Baelden), correspond au nom de personne d'origine germanique Baldo (racien bald = audacieux).
Bailleux    Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, c'est une variante de Bailleul (59, 76, 50), désignant celui qui est originaire de Bailleul, nom de dix communes et de nombreux hameaux en Normandie, en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais (également Bailleu dans l'Aisne). Origine du toponyme : sans doute le latin balliculum (= palissade). Variantes : Bailleu, Bailleul, Baillieul, Baillieux, Baillieud.
Babelay - Ancienne forme populaire du prénom Isabelle, venu lui-même, par l’espagnol, d’Elisabeth (hébreu Elisheba, "amie de Dieu").
Bader = employé de bains ou barbier-chirurgien. Amsler = sifflant comme un merle
Bahon - Du vieux français bahuon , bahut, rappelant un fabricant ou marchand de meubles.
Baudot - Du vieux français baud, joyeux, hardi (germanique baldo, audacieux). Même sens pour Baudit, Baudy, Baudat, Baudet, Baudois, Baudais, Baudoux, Baudin, Bauty, Baud, Beaud, Beaudet
Begey - Peut-être beige, vieux français begé, brun-roux (italien bigio, gris), ou bègue, du flamand beggen, bavarder.
Bersier - Du vieux français bercier, fabricant ou marchand de berceaux, ou de l’ancien germanique Bershari = armée de l’ours, ou encore diminutif du prénom Hubert ou Humbert (germanique hug, intelligent, ou hunn, ours + behrt, brillant). Autres formes : Bercier, Berset, Berseth, Bercet, Bercioux.
C
Carouge    Surtout porté en Picardie, c'est un toponyme désignant un carrefour (latin quadruvium). Variante : Carrouge (51).
 
Cléry    Surtout porté dans le Pas-de-Calais et la Somme, désigne celui qui est originaire de l'une des nombreuses localités ainsi appelées (sept communes dont une dans la Somme et plusieurs hameaux). Signification du toponyme : le domaine de Clarius, nom d'homme latin.
Colom , Colomb    Le nom Colom est très fréquent en Catalogne. On le trouve aussi dans la région lyonnaise, tout comme la forme Colomb. Il s'agit en principe d'un surnom désignant un éleveur de pigeons (latin columbus), éventuellement d'un sobriquet métaphorique.
 
Cantrel    Le nom est porté dans la Somme et en Seine-Maritime. Variante : Cantrelle. C'est un diminutif du picard 'canteur', celui qui chante, qui aime à chanter.
 
Cliche    C'est dans l'Aisne que le nom est le plus répandu. C'est l'équivalent picard de l'ancien français clice, qui désignait notamment l'osier tressé. Sans doute le surnom d'un fabricant d'objets tressés (par exemple des clisses, petites claies pour égoutter les fromages). On trouve toujours dans l'Aisne la variante Clisse. Diminutif : Clichet (02).Clignez    Porté dans le Nord et en Belgique, rencontré aussi sous la forme Cligniez (Picardie), le nom est une variante de Clignet (77, 51). C'est sans doute un dérivé de l'adjectif d'ancien français clin (= incliné), surnom d'un homme voûté ou toponyme (terrain en pente). Le rapport avec le verbe "cligner" semble douteux, même si le nom "clinet" est attesté en ancien français (Godefroy) avec le sens de "clignement d'oeil".

Clinquart    Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom a pu désigner un homme bruyant (racine néerlandais klink), mais c'est aussi une sorte de monnaie. Variante : Clainquart. Le rapprochement avec la monnaie est évident dans les noms Clinckemaille, Clinckemaillie, Clinckemalie, Clinkemaillie (59), la maille étant une monnaie de peu de valeur.

Clipet    Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais, où il est déjà présent au XVIe siècle. Variante : Clippet. Le dictionnaire de du Cange (XVIIe siècle) donnait pour le mot "clipet" le sens de battant de cloche. L'idée de battre semble de toute façon présente dans le nom. L'ancien français connaît aussi les mots "clipee" (= coup) et "clipon" (= bâton), le wallon les mots "clipot" (= gaule, bâton) et "clipoter" (= battre). À noter le nom voisin Clippe, porté dans le Nord et en Belgique, de sens incertain : s'il est wallon, il peut désigner un rondin (source : Herbillon et Germain). S'il est flamand, on pensera plutôt au néerlandais "klip" (= falaise).

Cliquot    Le nom est porté dans l'Aisne et l'Oise, ainsi que dans les Ardennes. Avec un autre suffixe : Cliquet (59). C'est un diminutif de Clicq, Clique (59, 62), surnom onomatopéique qui pourrait avoir été donné à un sonneur de cloches ou à un porteur de clochette (marchand ambulant par exemple).   LA VEUVE cliquot un bon champagne

Clochepin    Porté dans la Somme depuis plusieurs siècles, le nom paraît avoir désigné un boiteux (cf. l'ancien français "clopin" = boiteux et le verbe "clocher" = boiter).
 
Carincotte    Nom rencontré surtout dans le Pas-de-Calais (Coyecques). Je n'ai hélas aucune idée certaine sur sa signification. On rencontre dans le même département le patronyme Carin, de sens lui aussi obscur, mais qui pourrait être une variante picarde de Quirin, nom de baptême (voir ce nom), comme le flamand Caryn. Peut-être donc un diminutif de Carin, ou bien un vieux terme picard apparemment inconnu.

Cochefert    Porté en Picardie (02, 80), c'est un surnom donné à celui qui entaille le fer, soit un forgeron, soit celui qui manie l'épée.

Cocquempot, Coquempot    Nom surtout rencontré dans le Nord. Il est difficile à interpréter, et on ne peut se livrer qu'à des hypothèses. Par exemple un surnom donné à un cuisinier, celui qui met la poule au pot (en l'occurrence le coq).

Coffin    Nom surtout porté dans la Somme, également présent dans le Cher. Désigne par métonymie le fabricant ou le marchand de coffins, corbeilles ou paniers d'osier (bas-latin cophinum, emprunté au grec).

Colbaut    Nom de personne d'origine germanique, Coldbald (cold = froid + bald = audacieux), surtout porté en Picardie. Variantes : Colbeau (59, 45), Colbeaux (51, 28, 08), Colbault (18).
Colbert    Peut-être nom de personne d'origine germanique, Coldberht (cold = froid + berht = brillant), le patronyme peut aussi correspondre à l'ancien français collibert, collivert, colvert (= serf, puis homme de basse condition). C'est dans la Somme et la Marne qu'il est le plus fréquent.

Collart    Hypocoristique du nom de baptême Nicolas, surtout porté dans le département du Nord et dans la Somme. Variantes : Colart, Colaert.

Courmont    Nom surtout porté dans le Nord. C'est un toponyme pouvant évoquer un domaine (latin cortis) bâti sur une hauteur (mont). Autre possibilité : la petite colline (le mont court). Le nom désigne sans doute ce lui qui est originaire de la commune de Courmont, dans l'Aisne (il existe aussi une commune de ce nom dans la Haute-Saône).

D
Dacheux    Surtout porté dans la Somme, désigne celui qui est originaire d'Acheux, nom de deux communes de ce département : Acheux-en-Amiénois et Acheux-en-Vimeu. Le sens du toponyme est incertain : la solution proposée par Dauzat et Rostaing ("apiosum", lieu planté d'ache) ne correspond pas aux formes anciennes (Aceium, Aiciu, Aceu, Aisseu, Aissieu, XIIe siècle). Peut-être le domaine d'Accius ou Attius, Atius, noms de personnes latins. À noter une curieuse forme pour Acheux-en-Amiénois : Taciacum (662), qui serait la première mention connue. Mais le t initial n'est jamais reproduit par la suite. Par contre, les deux communes n'ont rien à voir avec Saint-Acheul, autre commune de la Somme (Acheolus, martyr à Amiens au IIIe siècle).
Dachez    Surtout porté dans le Pas-de-Calais, également écrit Dachet, c'est un nom de sens incertain. On peut l'expliquer par un toponyme, par exemple Achet, ancienne commune belge de la province de Namur (rattachée à Hamois depuis 1977). On peut aussi y voir l'ancien picard "dache", pour lequel le dictionnaire de Godefroy donne le sens d'ardoise, ou son diminutif "dachette", petite ardoise selon Godefroy, mais plutôt clou dans la plupart des parlers picards. À envisager enfin le fils de celui qui s'appelle Acher, Achez, nom de personne d'origine germanique (voir Aché).
Dachicourt    Désigne celui qui est originaire d'Achicourt, dans le Pas-de-Calais, à proximité d'Arras. Sens du toponyme : la ferme, le domaine (court) de Harico, nom de personne d'origine germanique.
Dacquembronne     Le nom est porté dans le Pas-de-Calais. Variante rare : Daquembronne. Il désigne sans doute celui qui est originaire d'Acquembronne, château, bois et ancien fief situé à Lumbres, dans le même département. On signalera cependant que d'autres fiefs, moins importants, ont porté le même nom à Allouagne, Camblain-Châtelain, Delettes et Fouquereuil (62). En se basant sur une forme Eskembronne (1333), Ernest Nègre (voir bibliographie) voit dans ce toponyme un terme formé des mots germaniques "esch" (= frêne) et "bron" (= source). Cependant, les premières mentions connues (Aquemerone, Acquemeronne, 1240), si elles sont authentiques, laissent supposer une autre origine.
Dacquigny    Porté dans le Nord-Pas-de-Calais, le nom s'écrit aussi Dacquignie, Dacquignies. Il semble désigner celui qui est originaire d'Acquigny, nom d'une commune de l'Eure. Sens possible du toponyme : le domaine d'Aquinius, nom de personne latin.
Damerval    C'est dans la Somme que le nom est le plus répandu. Variante : Damervalle. Il désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Amerval (ou un nom voisin). On a le choix entre Amerval, hameau à Solesmes (59), mais aussi Aumerval, commune du Pas-de-Calais (toponyme écrit Amerval au XIIIe siècle), et même Merval, commune de l'Aisne.
Danglehant    Porté notamment dans l'Aisne, le nom s'écrit aussi Dangleant (08). Sens incertain. Peut-être une variante de Denglehem (voir ce nom).Denglehem    Désigne celui qui est originaire d'Englehem, ancien village de la commune de Mentque-Nortbécourt (62). Signification du toponyme : le hameau, le village d'Engel, nom de personne germanique
Denoor    Nom flamand rencontré parfois en Picardie. Il signifie le Norvégien, et désigne donc celui qui est originaire de Norvège
Depasse    Nom porté dans le nord de la France et en Belgique. Désigne celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Pas(se) = le passage. Variante : Depas.

Delplanque, Desplanques    Il s'agit d'un nom picard ou wallon, qui signifie mot-à-mot de la planche, des planches, sachant que la planche était une passerelle. Donc celui qui habite le lieu-dit la Planche, les Planches, endroit où l'on passe la rivière. Il existe une commune appelée Planques dans le Pas-de-Calais. Variantes : Deleplancque, Deleplanque, Delaplanche, Delaplanque, Delplanche, Delplancke, Delplancq, Delplanques, Desplanque.
 

E
 
 
 
 
F
Fabarez - Du latin faber, forgeron, vieux français faverge, forge
Fabrycy - Du prénom latin Fabricius, Fabrice (= industrieux).
Fabbri, Fabri    Nom italien correspondant au métier de forgeron (équivalent du français Fabre, Fèvre, du latin faber).
 
Fache - Du latin fascia, vieux français fasce, bande, désignant en topographie une bande de terre allongée entre deux rochers.
Facchini    Le mot "facchino" désigne en italien un portefaix (sens primitif du français "faquin"), mais il n'est employé qu'à partir du XVe siècle.
Faessel    Porté en Alsace (variante : Fassel), c'est le surnom probable d'un tonnelier, tout comme Faess, Faesser, Faessler.
Fagot    Nom présent dans de nombreuses régions de France, notamment le Dauphiné, le Nord et la Lorraine. Dans la plupart des cas, désigne par métonymie celui qui fait des fagots.
Faidherbe    Nom originaire du Nord et de la Belgique romane. Semble un surnom s'appliquant à celui qui transporte de l'herbe (faix d'herbe).
RIEN A VOIR avec nôtre Général FAIDHERBE
Faig, Faigt, Faitg     Toponyme issu du latin fagus (= hêtre). Désigne celui qui habite près d'un hêtre, ou plutôt celui qui habite un lieu-dit portant ce nom.
Faizelot    Nom très rare porté dans l'Aisne et la Somme, sans qu'on puisse dire s'il en est vraiment originaire. Il paraît s'agir d'un dérivé de l'ancien français "faissel", pour lequel plusieurs sens sont possibles, notamment ceux de portefaix, de corbeille à fromages et de fagot
Fallet    Surtout porté dans l'Aisne et dans la Nièvre (variante : Falet, 14, 72), c'est un nom de sens incertain. Peut-être le surnom d'un personnage trompeur (sens attesté dans diverses régions). M.T. Morlet propose un surnom pour celui qui a les cheveux fauves (sens de l'adjectif occitan "falet
Farand    Surtout porté dans la Somme, c'est sans doute une variante de Ferrand (voir Ferran). Le nom est également porté dans le Sud, notamment en Dordogne, on le rencontre aussi au Québec. Diminutif : Farandeau (60).Ferran, Ferrand, Ferrando    Noms de personne d'origine germanique. Ces sont des variantes de Fernand et Ferdinand (voir Fernandez). La première est catalane ou aragonaise (quelques mentions aussi en Vénétie), Ferrand est français et Ferrando castillan ou italien (Piémont, Ligurie). On trouve aussi la forme Ferrandi en Lombardie et en Corse.
 
Feugueur    Porté en Normandie et en Picardie (27, 60 surtout), correspond au mot "feuqueur", qui désigne dans ces régions un faucheur. Variantes : Feugueux, Feuqueux (60).
 
Fichaux    Nom porté dans le nord de la France. Semble correspondre au picard fichau, ficheu, qui désigne le putois, mais qui est surtout employé pour évoquer un homme malin, rusé. Variantes : Ficheux, Fichex, Fichez. A noter que Ficheux est également le nom d'une commune du Pas-de-Calais, et que dans certains cas le patronyme peut désigner celui qui en est originaire.
 
Faldy - Du latin falda, vieux français faude, siège, postérieur
Fanel - Du latin faenum, foin, faenare, faner, faenile, fenil
Faribault - Du vieux français faribole
Fauquex - Du latin fagus, vieux français fau, foyard, hêtre
Fayet - Diminutif du vieux français fai, hêtre, arbre appelé fayard
Febrey - Peut venir du latin februarius, février
Feignoux - Du vieux français feigne ou fagne , endroit marécageux,
Fiaux - Plusieurs explications : le latin fagus, vieux français fau, hêtre, foyard
Flamand - Du vieux français flammant, flambant (de flamme, qui a aussi donné son nom à l’oiseau), ou de Flamand, originaire des Flandres Flamand    Assez répandu dans le département du Nord, et plus curieusement dans les Pyrénées-Orientales, désigne celui qui est originaire de Flandre. Variantes : Flamain (08, 55), Flaman (76, 37), Flamanc (29, 50), Flamant (02, 80), Flamein (59), Flamen (59, 62, 24), Flamenc (81, 32), Flameng (36, 82), Flamengt (59), Flamens (82, 32), Flament (59, 80), et sans doute aussi Flamman, Flammanc (22, 29), Flammand, Flammang, Flammant, Flammen (57), Flamment (80, 59, 54).

 

G
Gabelle    Porté notamment dans le département du Nord (variante : Gabelles), le nom évoque l'impôt sur le sel, mais a pu s'appliquer au Moyen Âge à d'autres types d'impôts sur les marchandises. Il est apparu en France au XIIIe siècle, emprunté à l'italien gabella, issu lui-même par l'intermédiaire du sicilien de l'arabe qabâla (= impôt). Il a pu désigner par métonymie celui qui percevait cet impôt, mais on le rencontre aussi comme toponyme (dépôt de sel ?). Formes corses ou italiennes : Gabella, Gabelli (dérivés : Gabellini, Gabellon, Gabelloni). Les noms rares Gabellier (45) et Gabelier (13) évoquent de façon certaine le percepteur de l'impôt. On notera cependant que, dans le Nord, Gabelle peut aussi correspondre à l'ancien français gabel (= plaisanterie, moquerie).
Gaffet    Porté surtout en Picardie (80 notamment), c'est un diminutif de Gaffe (même région), terme qui signifie crochet, gaffe, surnom probable pour l'utilisateur de cet outil. Variante : Gaffez.

Gamain    Le nom est surtout porté dans la Somme et le Pas-de-Calais. Variante probable : Gamin (79, 86, 974). Rien à voir en principe avec un gamin (le terme apparaît au XVIIIe siècle dans l'Encyclopédie pour désigner un apprenti verrier). Il devrait s'agir d'un nom de personne d'origine germanique formé sur la racine gam- (= joie).

Gamard    Porté dans la Somme et les départements voisins (variante : Gamart), c'est un nom de personne d'origine germanique, Gamhard (gam = joie + hard = dur).

Gallet    Un patronyme embarrassant, car il peut être interprété de diverses façons : soit un diminutif du nom de baptême Gall, soit un diminutif de gall (= coq) désignant un personnage prétentieux, soit encore un dérivé du verber galler, galer (= se réjouir, faire la fête), soit enfin dans le Nord un dérivé du germanique walah (= étranger), que l'on retrouve dans le mot 'wallon'.

 
 
 
 
H I
Hache    Assez fréquent dans le Nord-Pas-de-Calais et la Seine-Maritime, semble désigner le porteur d'une hache.
Haché    Le nom est surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais, en Belgique et dans la Seine-Maritime. Son sens est incertain, mais il y a de fortes chances pour que le h initial soit relativement tardif et lié à l'influence du mot "hache".
Hachin    Apparemment un diminutif de Hache, désignant le porteur d'une hache. On trouve le nom dans l'Aisne et le Nord-Pas-de-Calais. Il pourrait en fait s'agir d'une variante de Haquin, qui désigne en wallon un domestique, mais qui est aussi un prénom au moyen âge (hypocoristique de Jean ou d'Isaac)
Hanappe    Nom porté dans le département du Nord et dans l'Aisne. Désigne celui qui est originaire de la commune d'Hannape, dans l'Aisne, ou encore d'Hannapes dans les Ardennes et Annappes dans le Nord. Variante : Hannappe. Le toponyme Annappes est mentionné en 845 sous la forme Asenappio : il pourrait s'agir d'un hydronyme germanique ancien, où l'on reconnaît la racine *apia (= eau).

Hanicq    L'uns des nombreux diminutifs de Han, lui-même diminutif de Jean (= Jean). C'est dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie que le nom est le plus répandu. Variantes : Hanique, Hanicque, Hannicq, Hannique. Dérivés : Hanicaux, Hanicot, Hanicotte, Haniquaut, Hannicotte, Hanniquet.

Hannebique    Le nom est surtout porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Hannebicq, Hannebicque, et sans doute aussi Hennebic, Hennebick, Hennebicq, Hennebicque, Hennebique (59, 62). On peut penser à la déformation d'un toponyme : Hannebecque, lieu-dit à Mont-Bernanchon (62), le courant d'Hannebecque, cours d'eau à Calonne-sur-la-Lys (62). Autre possibilité, sans doute préférable : diminutif en -ic de noms de personne tels qu'Hennebert ou Hennebaut (voir Hennebelle).

Hannequin    Diminutif formé sur Han, Hanne, qui correspond au prénom Jean (Johannes > Johan, Jehan). Le nom se rencontre surtout dans la Marne et le Nord. Variantes : Hanequin, Hanquin.
Hannon    Diminutif de Han (aphérèse de Jehan = Jean) porté notamment dans le département du Nord. Variante : Annon.
Hanotel    Diminutif de Hanot (également Hanote, Hanotte), lui-même diminutif de Han (= Jean), le nom est porté dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie. Variantes : Hanotaux, Hanoteau, Hanoteaux, Hanotelle, Hanotiau, Hanotiaux, Hannoteau, Hannoteaux, Hannotel, Hannothiaux, Hannotiaux. Avec un autre suffixe : Hannotin, Hanotin (51).
 

J K
 
 A SUIVRE
 
L
Lagny    Porté notamment dans l'Aisne (variante : Lagnie) et les Ardennes, désigne celui qui est originaire d'une localité appelée Lagny. C'est le nom de trois communes (deux dans l'Oise, une dans la Seine-et-Marne). Signification probable du toponyme : le domaine de Latinius, nom d'homme latin.
Laguillier    Nom porté en Picardie (80, 62), rencontré aussi sous la forme Laguiller. Variantes : Laguillez, Laguilliez (59). Contraction de l'aguillier, qui désigne sans doute un marchand d'aiguilles, éventuellement un couturier (ancien français aguille = aiguille)

.Lahaine    Curieux nom rencontré dans le Nord-Pas-de-Calais qui devrait désigner celui qui habite les bords de la Haine, rivière qui a donné son nom au Hainaut.

Lamothe, Lamotte    Celui qui est originaire du lieu-dit la Mothe (la Motte), fréquent dans presque toute la France. Au moyen âge, la motte était un tertre (parfois construit par l'homme), destiné à accueillir une forteresse.
 
M
Mailly    Désigne celui qui est originaire de Mailly, nom de localité très répandu dans le nord et surtout l'est de la France : huit communes s'appellent Mailly. Sens du toponyme : nom de domaine gallo-romain (Malliacum) formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne latin, sans doute Malli
Merveille    On rencontre ce nom dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Formes voisines : Mervaille, Mervaillie, Merveillie. C'est certainement une déformation d'un toponyme, peut-être Merville, nom d'une commune du Nord. De son côté, Mervaille pourrait évoquer la commune de Merval, dans l'Aisne

Mesureux    Originaire du nord de la France, c'est le surnom d'un mesureur, tout comme le nom de famille Mesureur

Massuelle    C'est dans l'Aisne que le nom a toujours été le plus répandu. Variantes : Mansuel, Mansuelle, Massuel, Massuelles, Machuel, Machuelle, Manchuel, Manchuelle, Mazuelle. Il correspond à l'ancien français "mansuel" (= doux, bienveillant).

Milhomme    Nom porté dans la Somme et dans le Nord, rencontré aussi en Belgique. Pourrait désigner celui qui est originaire de Millam, nom d'une commune du Nord (souvent rencontré au moyen âge sous les formes Milham et Milhem). Variantes : Milhem, Milhen.

Miler    Le nom est surtout porté dans l'Aisne. Il est également présent en Belgique, et les plus anciennes mentions connues le situent dans la Meuse et la Marne. C'est une variante de Miller, lui-même variante de l'allemand Müller (= meunier).
Miller    Quelle que soit son origine (Grande-Bretagne ou Alsace-Lorraine), ce patronyme correspond au métier de meunier. En Alsace-Lorraine, c'est en effet une variante de Müller. On trouve en Ecosse la forme Millar.

Millet    Très fréquent en France  c'est dans la plupart des cas un diminutif du prénom Emile, ou encore du nom de personne d'origine germanique Milo (mil = bon, généreux). Peut aussi évoquer un champ de mil. Variante occitane : Milhet.

Milleville    Fréquent dans le département du Nord, le nom désigne celui qui habite parmi la ville (emmi la ville), donc la maison située au milieu de la ville, dans la ville, par opposition à Horlaville (hors de la ville). Variantes : Millevylle, Milville (62, 59).

 

N
Nadal - Du latin Natalis, Nadalis, né à Noël, jour de la Nativité

Noir - Du latin niger, noir de teint ou de cheveux, comme Noirat, Noirot, Noiret, Noret, Lenoir et le composé Noirjean.

Noyer - Du latin nucarius, noyer, noiseraie.

Naoux - Pourrait venir du celtique nauda, vieux français noue, terre humide, ou du latin naucum, occitan nau, bateau, petite nef

O
 
 
 
P
Pezin Porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans la Somme, c'est un nom de sens incertain. On peut penser à un diminutif de l'adjectif médiéval "pes" (ou "pais") = tranquille. Autre possibilité : surnom d'un peseur.
 
 
Q
Quaillet    Porté dans la Somme, c'est une variante de Caillet, sans doute toponyme avec le sens de lieu caillouteux (un diminutif de "caille" est également possible).
Quenel    Surtout porté en Picardie, c'est une variante de Quesnel (diminutif de chêne). La forme Quenelle a le même sens (adjonction d'un e fréquente en Picardie, sans qu'il s'agisse pour autant d'une forme féminine).
R
 
 
S
Savary Surtout porté dans le Nord-Pas-de-Calais et dans la Manche, c'est un nom de personne d'origine germanique, Savaric, Sabaric, formé sur les racines sav (sens obscur) et ric (= puissant).
Scohy Surtout porté dans le département du Nord et en Belgique, le nom désigne en wallon un pelletier ou un tanneur (en ancien français escohier), tout comme les formes voisines Scohier, Scohiez, Scohyers, Scoyer, Scoyez.
 
T
 
A SUIVRE
 
V W