Vauban, chronologie

Cette chronologie a été établie pour l’ouvrage Vauban, l’intelligence du territoire, co-édité par le Service historique de la défense et les éditions Nicolas Chaudun.

http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/01decouverte/expovirtuel/vauban/chrono.htm


1633, 15 mai : baptême de Vauban.

1643, 14 mai : Louis XIV roi de France.

1651 : Vauban cadet au régiment de cavalerie de Condé.

1652, novembre : siège de Sainte-Menehould.

1653 : Vauban quitte le parti frondeur.

1653, novembre : second siège de Sainte-Menehould.

1654, août : secours d’Arras.

1655, 3 mai : brevet d’ingénieur ordinaire pour Vauban.

1656 : Vauban capitaine au régiment de La Ferté-Senneterre.

1656, 15-16 juillet : échec de l’assaut contre Valenciennes.

1657, septembre : siège de Mardyck.

1658, juin : sièges de Gravelines et d’Audenarde.

1659, 7 novembre : paix des Pyrénées.

1660, 25 mars : contrat de mariage de Vauban avec Jeanne d’Osnay.

1663, 24 octobre : Vauban reçoit une commission de capitaine au régiment de Picardie.

1663, décembre : Vauban est envoyé à Brisach.

1667-1668 : guerre de Dévolution.

1667, 3-6 juillet : siège de Douai, où Vauban est blessé au visage.

1667, 23 septembre : Louvois demande à Vauban un projet pour la citadelle de Lille.

1668, 5 juin : Vauban est nommé gouverneur de la citadelle de Lille.

1668, 26 septembre : Vauban est chargé de « la conduite de toutes les fortifications » du département de Louvois.

1669 : début de la rédaction du « mémoire sur la conduite des sièges ».

1672-1679 : guerre de Hollande.

1673, 17 juin-1er juillet : siège de Maastricht.

1674, 30 août : Vauban est promu brigadier d’infanterie.

1676, 3 août : Vauban est promu maréchal de camp.

1677, 16 octobre : mort du chevalier de Clerville.

1678, 4 janvier : Vauban est pourvu de la charge de commissaire général des fortifications.

1679, 16 août : adjudication à Vauban de la terre et seigneurie de Bazoches pour la somme de 69 000 livres.

1680 : « Mémoire concernant les fonctions des différents officiers employés dans les fortifications ».

1680, 24 décembre : Vauban est pourvu du gouvernement de la ville de Douai et du fort de l’Escarpe.

1681, septembre-octobre : Vauban à Strasbourg.

1683, 6 septembre : mort de Colbert.

1683-1684 : guerre contre l’Espagne.

1684, 28 avril-3 juin : siège de Luxembourg.

1685 : commencement des travaux de l’aqueduc de Maintenon.

1686, 5 mars : mémoire sur le canal du Midi.

1688, 24 août : Vauban est promu lieutenant général des armées du roi.

1688-1697 : guerre de la Ligue d’Augsbourg.

1688, 29 septembre-1er novembre : siège de Philipsbourg.

1688, 6-12 novembre : siège de Mannheim.

1688, 17-19 novembre : siège de Frankenthal.

1689, décembre : mémoire sur le rappel des huguenots.

1689, décembre-1690, décembre : « grande maladie » de Vauban.

1690, 3 novembre : mort de Seignelay.

1690, 28 décembre : Vauban signe le contrat de mariage de sa fille Jeanne-Françoise avec Louis Bernin d’Ussé de Valentinay, contrôleur général de la maison du roi, et accorde à la promise une dot de 100 000 livres.

1691, 24 mars-6 avril : siège de Mons.

1691, 16 juillet : mort de Louvois.

1691, 22 juillet : nomination de Michel Le Peletier de Souzy comme directeur général des fortifications.

1692, 25 mai-29 juin : siège de Namur.

1693, 8 mai : Vauban est élevé à la dignité de grand-croix de l’ordre de Saint-Louis.

1693, 15 septembre-11 octobre : siège de Charleroi.

1694, mai : Vauban reçoit le commandement militaire de Brest, puis celui de la Basse-Bretagne.

1694, 18 juin : descente de Camaret.

1695, mars : Vauban reçoit commission pour commander en chef à Brest et sur les côtes de Bretagne.

1697, 23 mai-6 juin : siège d’Ath.

1697, 20 septembre et 30 octobre : traités de Ryswick.

1698, 15 juin : présentation à Louis XIV du projet général de Neuf-Brisach.

1699 : Vauban est nommé membre honoraire de l’Académie des sciences.

1701, 5 janvier : mort de Barbezieux ; Chamillart lui succède comme secrétaire d’État de la Guerre.

1701-1714 : guerre de succession d’Espagne.

1702, 23 mars : Vauban rédige son testament.

1703, 14 janvier : Vauban est élevé à la dignité de maréchal de France.

1703, 24 août-6 septembre : siège de Brisach.

1704 : « Traité de l’attaque des places ».

1705, 2 février : Vauban est nommé chevalier des ordres du roi.

1706, 2 février : « Projet de paix assez raisonnable ».

1706, 12 mai-7 septembre: siège de Turin.

1707, 14 février : arrêt du Conseil ordonnant la saisie de la Dîme royale.

1707, 30 mars : mort de Vauban.

1707, 16 avril : inhumation de Vauban dans l’église de Bazoches.

1707, 5 mai : Fontenelle prononce l’éloge de Vauban.

1708 : édition hollandaise de la Dîme royale.

1709, 9 juin : disgrâce de Chamillart.

1715, 1er septembre : mort de Louis XIV.

1725, août : érection de la terre de Saint-Sernin en comté, sous le nom de Vauban, en faveur d’Antoine Le Prestre de Vauban, neveu du maréchal.

1725 : Le Directeur général des fortifications publié à La Haye.

1737 : impression De l’attaque et de la défense des places.

1740 : impression du Mémoire pour servir d’instruction dans la conduite des sièges et dans la défense des places.

1783 : l’éloge de Vauban est mis au concours par l’Académie de Dijon.

1785 : statue de Vauban par Bridan pour la série des « grands hommes de la France ».

1786 : l’éloge de Vauban est proposé comme sujet du prix d’éloquence de l’Académie française.

1808, 26 mai : dépôt du cœur de Vauban sous le dôme de l’hôtel des Invalides.

1843-1852 : Étex réalise le monument de Vauban aux Invalides.

1841-1843 : première publication partielle des Oisivetés.

1867, 7 décembre : Saint-Léger de Foucherets prend le nom de Saint-Léger-Vauban.

1870 : l’éloge de Vauban est à nouveau proposé comme sujet du prix d’éloquence de l’Académie française.

1897-1901 : publication de larges extraits de la correspondance de Vauban par Albert de Rochas d’Aiglun dans la Revue du génie.

1900, 26 août : inauguration du monument de Vauban à Bazoches.

1933 : cérémonies du tricentenaire de la naissance de Vauban.

1957 : une promotion de l’École nationale d’administration prend le nom de Vauban.

1968 : exposition du tricentenaire des plans-reliefs.


Sébastien Le Prestre de Vauban était né en mai 1633 à Saint-Léger-de-Foucherets dans l´Yonne. Issu de la petite noblesse bourguignonne, il est le plus connu des ingénieurs militaires français. Tout le monde connaît le dicton : « ville assiégée par Vauban, ville prise, ville défendue par Vauban, ville imprenable ».

De 1653 à 1659, Vauban participe à quatorze sièges au cours desquels il est blessé plusieurs fois. C´est à l´âge de 22 ans, en 1655, qu´il reçoit son brevet d´ingénieur. Nourri de l´expérience du feu, le jeune Vauban va réfléchir aux procédés de l´attaque des places. Il conçoit et codifie une méthode de siège des places fortes décomposée en une suite logique de douze phases. En bon ingénieur, Vauban va aussi améliorer les fortifications en préconisant l´adaptation du tracé bastionné au terrain et l´échelonnement de la défense en profondeur. Après les sièges de Tournai, de Douai et de Lille qui confirment sa notoriété de « preneur de villes », Louis XIV lui confie le soin d´édifier la citadelle de Lille.

À partir de 1668, Vauban exercera sa mission de commissaire général des Fortifications sur les frontières terrestres qui dépendent de Louvois, les frontières maritimes et les ports dépendant de Colbert demeureront encore dix ans sous la responsabilité de Clerville. ....  A SUIVRE SUR LE SITE

http://www4.culture.fr


Grâce à la correspondance quasi quotidienne qu'il entretenait avec Louvois, Anne Blanchard, historienne et spécialiste de Vauban, a pu reconstituer qu'il avait parcouru plus de 180.000 km, à cheval, en chaise ou à pied. Une moyenne de près de 3.200 km par an. Incroyablement sollicité par le roi et ses ministres, Vauban n'a passé chez lui, en moyenne, que 22 jours par an en 53 années au service du roi. Une performance inouïe si l'on songe à l'état des chemins et des routes empruntées, l'inconfort des voitures et la fatigue provoquée par d'interminables voyages à cheval. Il dort partout, parfois dans un grand inconfort, mais ne perd pas le sens de l'humour. Au lendemain d'une de ces nuits abominables, il écrit : « Le château a une merveilleuse propriété, celle qu'on n'y voit jamais de mouches ; vraisemblablement parce qu'il n'y fait jamais assez chaud pour qu'elles puissent y vivre. »

http://www.lesechos.fr/info/loisirs/4529799.htm

« Faut-il que je sois prédestiné à être toujours gueux et n'avoir jamais de repos, ni hiver, ni été ? En vérité, je ne crois pas qu'il y ait crocheteur dont la condition soit pire que la mienne ! » Il voit peu sa femme et, selon son biographe Bernard Pujo, Vauban n'aurait vu sa fille que deux fois durant ses treize premières années !
 


Catholique, Vauban n'hésite pas à dénoncer certaines décisions et pratiques du clergé, qui très lié au pouvoir royal, fait souvent passer ses propres intérêts avant ceux du royaume et de la religion.

Il dénonce la formidable richesse du clergé et la non taxation de leurs biens.

Vauban s'oppose ouvertement à la révocation de l'Édit de Nantes en 1685 par le Roi Louis XIV.

Il écrit notamment " Mémoire pour le rappel des Huguenots" et demande, sans succès, par lettre adressée au Roi de rétablir la liberté de pensées des protestants.

Par ailleurs, Vauban favorise la pratique religieuse dans l'armée et demande le repos dominical pour tous les soldats.


Vauban n'approche que très rarement le Roi. Louvois, alors ministre des armées, est l'intermédiaire entre l'ingénieur et le Roi Louis XIV. ( Lettres de Louis XIV à Vauban )

Vauban n'a par ailleurs aucun rôle politique mais certains de ses écrits proposent des réflexions pour mieux asseoir l'autorité du Roi et améliorer le fonctionnement de l'État.

En voici quelques unes : La cour, les conseillers du Roi ne doivent pas être choisis en fonction de leur naissance mais en fonction de leur savoir et de leurs compétences.

Vauban est contre l'achat de titre de noblesse.

Il écrit "300 maximes pour ministres"

Il dénonce le pouvoir des femmes à la cour qui usent de leurs charmes pour obtenir des faveurs souvent peu justifiées.

Vauban est donc loin d'être un courtisan bien qu'il soit dévoué corps et âme au royaume de France et à son Roi.


La Réforme, pendant ce temps, n'a guère fait d'adeptes en Picardie. Jean Calvin (1509-1564), né à Noyon, n'y revient plus après 1434. Les guerres de Religion (1562-1598) n'épargnent pourtant pas la province. Dans le cadre de la guerre de Trente Ans (1618-1648), un conflit oppose à nouveau la France à l'Espagne à partir de 1631. La prise de Corbie par les Espagnols, en 1636. provoque l'effroi des Parisiens, mais les armées françaises rétablissent bientôt la situation. En 1659 (traité des Pyrénées). l'acquisition par la France des deux tiers de L'Artois et d'une partie du Hainaut reporte la frontière plus au nord. Louis XIV poursuit cette expansion, de telle sorte que la Picardie ne se trouve plus en première ligne. Signe des temps, en 1678, Vauban fait déclasser les fortifications de Saint-Quentin, jugées inutiles.

EXTRAIT DE MON SITE

 

http://p.stquvermpicard.free.fr/picardie2.htm

 


En 1673, à la requête de Colbert, Vauban inspecte les places de Saint-Quentin et de Guise en Picardie.

Les trouvant très mauvaises, il s'étonne au près de Louvois qu'on y projette des travaux, multipliant ainsi le nombre de places, au lieu de concentrer l'effort sur les places frontalières. Mais comment défendre les frontières du royaume, alors que le territoire n'est ni homogène, ni continu ?

Et Vauban d'avoir ces mots qui resteront célèbres :

"Sérieusement, Monseigneur, le Roi devrait un peu songer à faire son pré carré. Cette confusion de places amies et ennemies pêle-mêlées ne me plaît point. Vous êtes obligé d'en entretenir trois pour une ; vos peuples en sont tourmentés, vos dépenses de beaucoup augmentées et vos forces de beaucoup diminuées ; [...] c'est pourquoi, soit par traité ou par une bonne guerre, si vous m'en croyez, Monseigneur, prêchez toujours la quadrature. Non pas du cercle mais du pré."

Au début de 1678, Vauban, nouvellement commissaire général des fortifications, réafirme à Louvois son idée d'une double ligne de places fortes "à l'imitation de l'ordre de bataille", véritable ceinture de fer protégeant le royaume.

La première compte 13 places et deux forts. Ce sont Dunkerque, Bergues, Furnes, Fort de Kenock, Ypres, Menin, Lille, Tournai, Fort de la Montagne, Condé, Valenciennes, Le Quesnoy, Maubeuge, Philippeville et Dinant. Première ligne qu'il envisage de renforcer par un système de canaux d'un intérêt militaire mais aussi économique.

La seconde ligne se compose du même nombre de places : Gravelines, Saint-Omer, Aire, Béthune, Arras, Douai, Bouchain, Cambrai, Landrecies, Avesnes, Marienbourg, Rocroi et Charleville.

  voir ce site pour en apprendre encore plus

http://www.chez.com/lequesnoy/Historique/XVIIeme_siecle_/Vauban/fortifications/Le_pre_carre/le_pre_carre.html