L'Histoire
de la laine
Des
langes au linceul, les textiles nous enveloppent et nous entourent tout au
long de notre existence. Mais ils se distinguent aussi entre tous les
témoignages matériels de l'activité humaine par leur extrême fragilité à
l'usure du temps. Cette observation vaut aussi pour l'histoire des
techniques de fabrication du tissu : a priori l'archéologie ne se trouve
pas ici en terrain très favorable : les métiers à tisser sont des
assemblages de bout de bois et de ficelles qui sont difficilement
identifiables une fois dissociés et qui, de plus, sont périssables.
Aussi l'histoire du textile, étonnante histoire des milles et une
manières inventées par l'être humain pour rivaliser avec l'araignée,
longue épopée domestique et industrielle, présente t-elle encore bien des
lacunes.
L'emploi de la laine comme
fibre textile est largement attesté dès l'age du Bronze dans les pays du
Nord (vers 1600-1500 avant JC), en particulier par des pièces complètes
découvertes dans les tourbières. Dans nos régions, on tissait et on filait
déjà il y a plus de vingt siècles ; on sait que très vite la laine a su
s'imposer à l'exportation, aux cotés des célèbres charcuteries gauloises.
Pourtant, si l'on en croit les auteurs antiques, la laine des Gaules était
loin d'être aussi fine et confortable que les produits concurrents du
monde méditerranéen. Elle est néanmoins d'une grande utilité car elle
permet de fabriquer des vêtements solides destinés essentiellement à se
protéger du froid et des intempéries. On connaît, en effet, les propriétés
de la laine qui sont : sa chaleur, son élasticité et son imperméabilité.
Il semblerait que de sensibles améliorations aient été apportées à la
qualité des laines gauloises, probablement par croisements de races ;
toutefois ces productions demeurent célèbres pour leur aspect rêche.
Le tissu de laine, principalement destiné à l'habillement mais
également utilisé comme couvertures et tentures acquiert au moyen âge un
succès prodigieux avec le drap, qui est un type particulier de tissu de
laine : une opération effectuée après tissage lui donne un bel aspect
velouté, une surface unie et l'imperméabilise.
L'essor
de la draperie au Xème siècle va entraîner la production de différentes
sortes de tissus de laine et contribuer au redémarrage économique de
l'occident. L'activité textile se concentre alors dans quelques centres
tels que la Flandre à partir du XIème siècle, le Brabant et l'Italie du
Nord dès le XIIIème ou l'Angleterre au XIVème siècle.
Jusqu'au milieu du XIXème siècle, le textile reste l'activité de
fabrication la plus importante d'Europe, ce qui n'est pas étonnant puisque
cette production satisfait l'un des besoins primordiaux de l'homme.
L'industrialisation va ensuite donner lieu à de profondes transformations
de la géographie européenne ; elle va créer de nouveaux paysages, de
nouvelles villes.
Disposant de nombreux atouts, le département du nord connaît un essor
économique sans précèdent pendant la deuxième moitié du XIX siècle ,
stimulé par sa vitalité démographique, le développement de ses
infrastructures ferroviaires et portuaires, et l'arrivée massive de
travailleurs et capitaux belges.
L'agriculture continue à faire travailler une main d'ouvre abondante
mais cède le devant de la scène à l'industrie : charbon, textile et
métallurgie atteignent des productions records. Créateur de paysages,
l'essor économique amorce un ample mouvement d'urbanisation : les villes
anciennes encore à l'abris de leurs remparts éclatent,comme dans le nord
et Saint Quentin
La concentration en quelques foyers se renforce : .
Au début du siècle, toutes
spécialités confondues, les filatures emploient près de 78000 personnes et
les tissages comptent 73000 salariés : la grande industrie (concentration
de la production dans de grands ateliers) se développe et s'impose face à
une autre forme d'organisation : le travail à domicile (éparpillement de
la production entre de nombreux tisserands qui travaillent à façon pour le
compte d'un négociant) qui va pourtant résister, au moins jusqu'à la
première guerre mondiale.
http://www.mairie-villeneuvedascq.fr/histoire/expositions/100laine/01-histoire.htm
a suivre d'autre textes sur ces sites
http://www2.ac-lille.fr/patrimoine-caac/tourcoing/laine_et_moutons/reperes.htm
http://www.verviers.be/tourisme/canevas/Chap01_Pages/Chap_01_p02_B_Corps.htm
http://www.decofinder.com/decofinder/_daz/_LINGE_DE_MAISON/La_Broderie_du_linge_de_maison.htm
L'absence de statuts
exclusivement attribués aux cardeurs au XVe siècle, donne à
penser qu'initialement groupés avec les foulons, ils n'eurent de cesse de
s'en détacher tout en souhaitant garder un contrôle sur ceux-ci.
Poète et grammairien du XIIIe
siècle, Jean de Garlande nomme les cardeurs pectrices, nous les montrant
démêlant la laine floconneuse avec des cardes ou des peignes à dents de fer.
Il est probable qu'ils restèrent pendant fort longtemps unis aux foulons.
C'était au reste la prétention de ces derniers, qui n'abandonnèrent jamais
le titre de peigneurs, cardeurs et arçonneurs, ni le droit de peigner,
carder et arçonner.
..http://www.magazine-histoire.com/numeros/218b.htm
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